Les élèves de 1ère, enseignement de spécialité Humanités Littérature et Philosophie, ont participé au concours de réécriture proposé par le Printemps des poètes, avec le professeur de français Madame Clergeau. En prolongement du cours sur les séductions de la parole, ils ont travaillé sur un extrait du « Lai du Chèvrefeuille » de Marie de France en ancien français, et en ont proposé une réécriture. 400 poèmes venus de l’Hexagone ou de l’étranger, du Maroc au Mozambique, ont été écrits lors de ce concours, et le texte d’ Hortense Fourny fait partie des 10 poèmes sélectionnés pour la finale !
Le 29 mars, le nom des lauréats nationaux sera révélé.
Le texte de Marie de France : La traduction/réécriture d’Hortense :
Kar ne pot nent vivre sanz li, Car sans elle il ne peut vivre,
D’euls deus fu-il tut autresi, Sinon souffrir et se languir.
Cume del’ Chevrefoil esteit, Comme le chèvrefeuille étreignant,
Ki à la codre se preneit. Le tendre coudrier s’y prenant.
Quant il est si laciez è pris ; L’un de l’autre à jamais épris,
E tut entur le fust s’est mis, Enlaçant son tronc à la vie.
Ensemble poient bien durer Ensemble, nul doute de perdurer,
Mès ki puis les volt désevrer, Quiconque tente de les détacher,
Li codres muert hastivement, Le coudrier en pâtirait,
E Chevrefoil ensemblement ; Et le chèvrefeuille l’y suivrait ;
Bele amie si est de nus Belle amie, ainsi de nous,
Ne vus sanz mei, ne mei sanz vus Ni vous sans moi, ni moi sans vous ! »